Le portrait : redéfinition et enjeux

Lorsque le thème du portrait est abordé, c’est assurément le sujet qui est questionné. Il existe de multiples manières d’aborder le portrait en art, que ce soit par la peinture, le dessin, la sculpture, la photographie, la danse, l’installation, la vidéo ou le film … Le sujet est interrogé sans pour autant le raconter, en effet dans le portrait, il ne s’agit pas raconter son histoire, le portrait n’a pas pour vocation d’être une biographie de telle ou telle personne. Le portrait n’a pas besoin d’être narratif. Et s’il l’est plus ou moins, la narration[1] tourne autour du sujet en abordant des thèmes de la condition humaine plus vaste, tel que la mort, l’absence, la mémoire, le temps, la recherche du sujet en tant que recherche sur le collectif humain. Le portrait n’a plus, semble-t-il, pour vocation d’assouvir le besoin de reconnaissance d’un homme vis à vis de la société, il devient un instrument de recherche, un moyen d’investigation de l’identité, de sa place dans la société, d’une mémoire personnelle élargie à une mémoire culturelle.

[1] La narration peut aussi être purement anecdotique, n’être qu’un prétexte pour présenter un portrait ou un autoportrait.