Dématérialisation – délocalisation.

L’œuvre pour le réseau est dématérialisée. On ne peut la toucher physiquement. L’artiste qui travaille sur le réseau ne laisse plus une trace dans la matière. Hier, il sculptait, il peignait, l’œuvre était comme une empreinte de mémoire dans la matière. Avec l’œuvre, pour les réseaux, la matière n’est plus partie intégrante de l’œuvre, il lui reste la mémoire, un mémoire phénoménale et croissante de jour en  jour . L’œuvre est virtuel. Elle est virtuelle, cela ne signifie pas qu’elle n’existe pas. Le fait que l’œuvre soit virtuelle ne la met pas en opposition avec une œuvre réelle. Elle est tout aussi réelle que n’importe quelle œuvre. La différence primordiale réside sans doute dans le fait qu’elle est délocalisée et que sa virtualité soit renforcée par l’hypertexte, moyen de transport d’une partie de l’œuvre à l’autre ou moyen de parcourir les sites.